L’agriculture africaine expliquée aux lycéens

Article Sud-Ouest – Publié le 26/11/18 par Géraud Melliès

Jeudi dernier, c’est à l’amphithéâtre du lycée agricole et forestier que s’est tenu, en présence d’élèves de premières et terminales, un débat précédé de la projection d’un documentaire, « L’Éloge des mils », dans le cadre du festival Alimenterre.

Élodie Lima, enseignant aménagement et gestion des espaces, Amélie Villette, Claude Dubernet de l’AFDI (Agriculteurs Français et Développement International Nouvelle Aquitaine) et Kotcholé Martial Kouderin, agriculteur béninois, ont pu échanger avec les élèves sur les pratiques agricoles et les inégalités Nord Sud.

Militantisme au Benin

Ingénieur agronome de formation, Kotcholé Martial Kouderin est un pisciculteur du sud de Bénin qui produit en étangs comme en cages flottantes du tilapia et du clarias de table ainsi que des alevins.

Exploitant agricole, à l’image de la plupart des agriculteurs des pays en développement, il produit aussi de la volaille, des œufs, des bananes plantains et il s’investit depuis peu dans la production et la transformation en jus de fruits de la passion. Actuel secrétaire général de la Fédération des unions de producteurs, il a été président de la Fédération nationale des pisciculteurs du Bénin de 2014 à 2016. Connu pour son militantisme au sein des organisations de la société civile béninoise, membre fondateur du Centre régional de recherche et d’éducation pour un développement intégré, il œuvre pour la promotion de l’aquaculture intégrée, pour l’agriculture paysanne et la protection de l’environnement.

Mil, une céréale millénaire

Dans le film projeté, les lycéens ont pu comprendre ce qu’étaient mil et sorgho, ces céréales d’origine africaine qui accompagnent depuis des millénaires les communautés dans la résistance à la sécheresse et l’affirmation d’une identité propre aux régions les plus chaudes de la planète. Ce film montre pourquoi, dans un certain contexte de crise alimentaire aggravé par les changements climatiques, la renaissance des cultures de mil représente une alternative nourricière d’autant plus précieuse qu’elle est ancrée dans une histoire des savoirs encore vivants aujourd’hui en Afrique de l’ouest.

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